Je décidais de venir m’entraîner seul à l’Académie. Je ne voulais pas prendre le risque de rouiller mes muscles !!
Quand j’arrivais à la salle d’entraînement, elle était déserte. Le silence était très agréable à mes oreilles et je pensais avec satisfaction que je pourrais me concentrer plus facilement.
Finalement, l’idée de m’entraîner seul me plaisait. Au moins, j’aprenais par moi-même l’art du shinobi et je pourrais être fière de moi, de ma propre force.
J’avais décidé de faire deux sortes d’entraînement aujourd’hui. D’abords le corps : j’avais besoin d’évacuer toutes les toxines qui s’étaient accumulées pendant la nuit. Je projettais donc de faire divers exercices d’étirements puis de musculation et enfin un peu d’endurance. Ensuite, je pourrais passer au stade suivant et m’exercer au mental. Je puiserais au fond même de moi afin de découvrir ma force, la chose la plus profonde et la plus cachée en moi. J’essayerais alors de ressentir toutes les choses présentes dans l’air, le moindre bruit ou le moindre souffle emprisonnés dans la pièce.
Je soupira doucement en pensant au travail qui m’attendait. Mais je n’avais pas le temps de m’appitoyer sur mon sort, je devais devenir le meilleur shinobi de Kumo pour que la personne qui m’avait recueillit soit fière de moi du haut du ciel. Je voulais lui rendre sa bonté par le meilleur de moi-même.
Je m’avancais au milieu de la salle et y jetta un coup d’œil circulaire. Aparamment, il y avait tout ce qu’il me fallait. Des tapis étaient appuyés contre un mur, une barre de traction s’élevait à 2 mètres du sol, des poids étaient posés dans un coin sur une étagère, un poteau se tenait au centre de la pièce… Je me dirigea vers les tapis et en tira un, le déposant par terre.
Je commenca à faire quelques étirements rapides pour ne pas me blesser. D’abords les jambes. Je les laissais droites et penchais mon basin en avant, tirant sur les tendons des genoux. Je répéta l’opération jusqu’à pouvoir passé la tête entre mes jambes et ainsi voir derrière moi. Je me releva et commenca à me détendre les bras, je les fesais passer au-dessus de ma tête, tirant au niveau des coudes. Ensuite, je fis rouler ma tête de gauche à droite, de haut en bas puis en cercle. Je me secoua légèrement puis fis quelques plier-déplier de jambes.
Je sentais mon corps fourmiller, c’était bon signe, le sang circulait bien maintenant. Je me rassis sur le tapis et commenca une série d’abdos.
"1,2,3,4,5,6,7,8,9…. 80,81, mon corps tremblait et je commencais à avoir mal au ventre."
* Encore… un peu…*
"100 !"
"Pfiouu !! "
Je me laissais tomber sur le tatami et repris ma respiration. Je me reposais quelques instants puis me mis en position de demi-pompes : les genoux à terre. Avant de commencer, je me promis d’en faire au moins 80, même si je devais tomber dans les pommes. Je commencis donc. Au bout de 50, mes bras tremblaient comme des feuilles. Mon visage était crispé mais j’étais très déterminé et je ne lâcha pas. Arrivé à la 80ième, je ne fus pas capable de me relever. J’étais bloqué en bas. Je relachis donc mes muscles et m’affalas par terre.
Mon corps était moite de transpiration et ma respiration haletante. Je pris 5 minutes pour me reposer, puis me releva.
Je me dirigea alors vers les barres de traction. Malheureusement elles étaient trop hautes pour moi et je ne pouvais les atteindre. Je réfléchis un instant puis concentra du chakra dans mes pieds. Je pris de l’élan et courus vers le mur, je sauta vers lui et, grâce à Kinobori, pris appuie dessus me projettant vers le plafond. Je réussis alors à attraper la barre de justesse.
Je rigola doucement, j’étais content de moi. Je commenca les tractions et réussit à n’en faire que 30. Mes muscles étaient tendus et fatigués. Je me laissa alors doucement retomber sur le sol et m’étendis un moment.
" Maintenant, l’endurance ! Je vais faire le tour de la pièce en courant pendant 30 minutes. Je ferais 2 tours rapidemment puis 3 à mon allure et ainsi de suite. "
30 minutes plus tard, je transpirais vraiment ! Mes muscles tremblaient et ne demandaient qu’une chose, s’arrêter ! Il était temps que je passe au deuxième entraînement sinon j’allais faire une hypoglycémie…
Je retournais au tatami et m’assis en position du lotus. Je respirais doucement, contrôllant ma respiration. Mon cœur qui battait très vite se calma peu à peu, mes muscles se détendirent et ma respiration devint naturellement calme. Je fermais alors les yeux. Je cherchais tout d’abords à ne plus rien ressentir en dehors de mon corps, de ne plus rien entendre à part le battement sourd de mon cœur. Je me concentrais, toujours un peu plus, un peu plus, encore, encore… Soudain, je n’entendis plus rien, j’étais comme enfermé dans mon corps. Je ressentais la chaleur, la pression du sang dans les veines, le faible crissement des os se soulevant au rythme de ma respiration, le battement sourd du cerveau… Je resta ainsi un long moment, j’avais totalement perdu la notion du temps. Quand je revins à moi, j’avais un mal de tête affreux. Cet exercise m’avait énormement fatigué mentalement. Je pris le temps de ne penser à rien pendant 10 minutes afin de reposer mon cerveau puis reprit l’entraînement.
Cette fois, je voulais arriver à l’effet inverse que celui que j’avais produit précedemment. Je voulais ressentir tout ce qui se passait dans la pièce, jusqu’au plus infime mouvement. Je ferma les yeux et recommenca mon contrôle de respiration, l’emmenant à son niveau le plus bas. Mon cœur battait très lentement. J'affûta alors mes sens. J’entendis bientôt une mouche qui volait à l’autre bout de la salle, le parquet qui grinçait légèrement, le souffle de l’air qui se déplaçait lentement… Je sentis l’odeur de pin se dégageant du sol de boi, de la sueur qu’avaient laissé les précédents shinobis, le tissu abîmé que dégageaient les tapis…
Je sentais de plus en plus de chose, j’avais l’impression d’être un radar ultra performant. Je prenais plaisir à ressentir toutes ces choses, j’en voulais toujours plus, encore plus. Mais soudain, j’eus un mal de crâne insuportable. C’était comme si de multiples auguilles m’avaient transpercé le crâne. Je tomba en avant me tenant la tête des deux mains. Je resta là étendu pendant 1 heure sans pouvoir me relever.
Cet entraînement m’avait vraiment épuisé !! Je repris le chemin de ma maison tout suant et pensait avec envie à un bon bain bien chaud...
Sujet: entrainement de kabuto 
